QUESTIONS
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Bonjour
Sachant que les constructeurs de batteries cherchent de plus en plus à se passer de cobalt, voir aussi de nickel, dans leurs batteries à cause du coût de ces matériaux, pendant combien de temps croyez vous que votre usine va tourner ?
Personnellement je ne lui donne pas plus de 5 ans, sauf si celle çi se tourne aussi vers la recherche d'autres types de cathodes
Problème, pourrez vous rattraper l'avance prise par CATL (et d'autres entreprises Asiatiques) tant au niveau coût que technologie, pour trouver des acheteurs quand on voit le sort subit par les entreprises de batteries qui voulaient s'installer en Europe, dont la france, comme Northvolt par exemple
Cordialement A. Meignotte
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
À travers ce projet d’usine de matériaux actifs de cathode (CAM) pour batteries, AXENS ambitionne de s’inscrire durablement dans la filière européenne des batteries pour véhicules électriques.
Pleinement consciente de l’évolution rapide du marché, AXENS suit attentivement les avancées technologiques en collaboration avec sa maison-mère IFP EN. L’analyse du marché européen montre néanmoins que la chimie NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt), choisie par AXENS, continuera d’occuper une place importante dans les années à venir.
D’autres chimies, comme le LFP (Lithium-Fer-Phosphate), qui permet effectivement de se passer de nickel et de cobalt, peuvent être préférées dans certains cas, mais elles ne répondent pas à l’ensemble des usages. Aujourd’hui encore, les constructeurs automobiles continuent de privilégier la chimie NMC pour équiper leurs véhicules les plus performants. C’est notamment le cas de Renault, Mercedes-Benz ou Volvo, qui réservent cette technologie à leurs modèles haut de gamme.
Par ailleurs, la chimie retenue par AXENS resterait intéressante dans l’hypothèse où les batteries solides, une technologie aujourd’hui émergente, venaient à se généraliser.
Contrairement à des acteurs comme CATL ou Northvolt, AXENS ne produira pas de batteries, mais des CAM, un composant essentiel de celles-ci. Les CAM produits à Saint-Saulve pourraient permettre de répondre aux besoins des fabricants, y compris ceux produisant des batteries solides.
Enfin, bien que la chimie LFP repose sur des matières premières moins coûteuses, cette caractéristique limite l’intérêt économique de leur recyclage, au profit de solutions de mise en décharge ou d’enfouissement. En prenant en compte le coût de fin de vie des batteries, incluant leur recyclage, l’écart de compétitivité entre les chimies LFP et NMC tend à se réduire, voire à s’inverser.
Pour ces raisons, AXENS est convaincue que la production de CAM de type NMC constitue une solution industrielle pertinente et porteuse d’avenir.
Bonjour, j'aimerai savoir de quels genre de poste avez vous besoin ?
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
L’usine de matériaux actifs de cathode pour batteries qu’AXENS souhaite implanter à Saint-Saulve nécessiterait différents types de postes pour assurer son fonctionnement en continu. Il s’agirait notamment de métiers liés à la production, à la logistique, aux utilités (énergie, eau, etc.), au contrôle qualité, à la maintenance des équipements, ainsi qu’aux fonctions administratives (gestion, ressources humaines, informatique, etc.).
Ces besoins concerneraient des profils variés : ouvriers, techniciens, agents de maîtrise et cadres avec des niveaux de formation allant du Bac à Bac +5.
L’ensemble des informations concernant les postes et les compétences recherchées sera précisé dans le cadre de la concertation préalable, notamment lors de l’atelier du mercredi 4 juin 2025 intitulé « Emploi, filière, attractivité : quelle contribution du projet MACARON pour le Valenciennois ? », qui se tiendra à la salle des fêtes de Saint-Saulve.
Quels sont les risques de pollution des sols, de l'eau, le l'air liés à cette industrie, à cette activité industrielle ?
Quels risques pour la santé des habitants ? Cancers, risques neuronaux etc
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
Le procédé de fabrication des matériaux actifs de cathode (CAM) pour batteries impliquerait la manipulation de substances pouvant présenter des risques pour la santé en cas d’exposition prolongée ou non maîtrisée : le nickel est classé comme possiblement cancérogène, le cobalt comme cancérogène probable, mutagène et reprotoxique, et le manganèse peut entraîner des troubles neurologiques à forte exposition. Le stockage et l’utilisation de ces substances justifient le classement Seveso seuil haut de l’usine, ce qui imposerait la mise en œuvre de mesures strictes de prévention et de maîtrise des risques.
Ainsi, AXENS prévoit notamment des installations en béton assurant l’étanchéité, des systèmes de confinement pour le stockage des matières premières et les ateliers de production, des protocoles de sécurité rigoureux, la filtration des fumées issues des phases de traitement thermique ainsi que le recours aux meilleures techniques disponibles (MTD) pour éviter tout risque de dispersion dans l’air, l’eau et les sols.
Depuis 2001, Axens opère dans le Gard une usine classée Seveso seuil haut et maitrise parfaitement les dispositifs de sûreté et de prévention associés l’indice à ICPE.
Une étude d’impact environnemental, incluant une analyse des enjeux sanitaires (pollution, santé, qualité de l’air, des sols et de l’eau), est prévue et sera mise à disposition du public lors de l’enquête publique.
Ces sujets seront également plus spécifiquement abordés lors de l’atelier « Eau, sécurité, cadre de vie et raccordement : quels enjeux autour du projet MACARON ? », le mardi 10 juin 2025 à Bruay-sur-l’Escaut.Bonjour,
Je me réjouis de la concrétisation de ce projet industriel, qui sera bénéfique pour le territoire.
J'ai quelques questions concernant ce projet.
Vous indiquez que l'usine sera approvisionnée par voie fluvial, en sera-t-il de même pour la production ? Il serait dommage et incohérent d'expédier la production par la route avec la proximité du fleuve. Qui plus est, plus rentable pour le transporteur fluvial de ne pas repartir à vide.
Vous indiquez que le site sera classé SEVESO, quelles conséquences pour les riverains niveau sécurité ? Y aura il des exercices d'alerte? Quelles adaptations pour les services de secours? Nos assurances habitations vont-elles augmenter?
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
Avec le projet MACARON, AXENS se fixe pour objectif un approvisionnement en matières premières assuré à 100 % par voie fluviale, via le port de Bruay-Saint-Saulve. Concernant l’expédition des matériaux actifs de cathode (CAM) produits, plusieurs solutions sont à l’étude à ce stade du projet. Le recours à la voie fluviale peut être envisagé, mais ne peut être confirmé pour le moment, car il dépendra notamment de la localisation des clients finaux. La logistique pour servir un client de la vallée de la batterie sera forcément différentes de celle desservant un client ailleurs en Europe de l’Est par exemple.
L’usine de production de CAM serait effectivement classée SEVESO seuil haut en raison du stockage de nickel, de manganèse et de cobalt — en raison de leur toxicité, et non d’un risque d’explosion ou d’incendie. Ce classement implique la mise en œuvre de mesures de sécurité renforcées, encadrées par la réglementation. Cela comprend notamment l’élaboration d’une étude de dangers, la mise en place d’un plan d’opération interne (POI), l’information du public sur les risques et les consignes à suivre en cas d’incident, l’organisation régulière d’exercices d’alerte, ainsi qu’une coordination étroite avec les services de secours pour garantir leur capacité d’intervention. L’étude de dangers précisera les zones à risque. Elle est en cours de réalisation. Comme les risques incendie et explosion sont faibles, AXENS fera tout pour que les zones à risque ne sortent pas des limites de l’usine.
Concernant l’impact éventuel du projet sur le montant de votre assurance habitation, nous vous invitons à vous rapprocher de votre assureur. Celui-ci pourra vous apporter une réponse en fonction de votre contrat et de ses critères d’évaluation. Encore une fois, le classement SEVESO seuil haut de l’usine est lié au stockage de substances pouvant présenter des risques pour la santé en cas d’exposition prolongée ou non maîtrisée.
Nous vous invitons à participer à l’atelier spécifique organisé le 10 juin, à Bruay-sur-l’Escaut, qui traitera entre autres des sujets de sécurité industrielle.
Ces sujets seront également plus spécifiquement abordés lors de l’atelier « Eau, sécurité, cadre de vie et raccordement : quels enjeux autour du projet MACARON ? », le mardi 10 juin 2025 à Bruay-sur-l’Escaut.Quelle conséquence sur le trafic routier déjà compliqué à certaines heures ?
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
À ce stade du projet, les études précises sur le trafic routier ne sont pas encore finalisées, mais AXENS souhaite en limiter au maximum l’impact.
L’objectif est d’assurer 100 % des approvisionnements en matières premières par voie fluviale. Pour l’expédition des produits finis, le choix du mode de transport dépendra des destinations, avec une priorité donnée, dans un premier temps, au fluvial et au routier. Pour donner un ordre de grandeur : si toute la production était exportée par la route, cela représenterait environ quatre camions par jour ouvré.
Le site d’implantation est également bordé par une voie ferrée utilisée par Saarstahl Ascoval, qui pourrait permettre une connexion au réseau national. Le port fluvial prévoit d’ailleurs aussi un embranchement ferré d’ici 2027, offrant ainsi une solution complémentaire à plus long terme.
Ce sujet sera abordé lors de l’atelier « Eau, sécurité, cadre de vie et raccordement : quels enjeux autour du projet MACARON ? », le mardi 10 juin 2025 à Bruay-sur-l’Escaut.
Combien des matériaux sont transporté par rail en tonne et pourcentage?
Les routes sont déjà surchargées. Vous n avez pas accès sur le port directe par contre pour moins d un million vous aurez accès directe aux rails
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
À ce stade du projet, AXENS n’est pas en mesure de chiffrer précisément la part des produits finis (CAM) qui serait acheminée par la voie ferroviaire. Les transports routiers et fluviaux devraient être privilégiés dans un premier temps. Le choix des modes de transport dépendra notamment de la localisation des clients finaux : la logistique pour livrer un client situé dans la Vallée de la batterie, dans les Hauts-de-France, sera différente de celle requise pour desservir un site en Europe de l’Est, par exemple. Pour donner un ordre de grandeur : si toute la production était exportée par la route, cela représenterait environ quatre camions par jour ouvré.
Cependant, le transport ferroviaire fait bien partie des options envisagées. Une voie ferrée, utilisée par Saarstahl Ascoval , longe en effet le site et pourrait le relier au réseau national, via la gare de Valenciennes. Le port fluvial prévoit d’ailleurs aussi un embranchement ferré d’ici 2027.
Concernant l’accès au port fluvial, le projet MACARON comprend la construction d’une desserte industrielle et d’une route à l’usage exclusif d’AXENS qui permettrait de relier l’usine au port de Bruay-Saint-Saulve.
Bonjour,
Est-ce que le projet macaron aura une incidence sur l’usine Ascoval notamment au niveau de l’utilisation des voie ferrée qu’utilise actuellement l’usine d’Ascoval ?
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
Le projet Macaron n’aura qu’une d’incidence très limitée sur le réseau ferré exploité à ce jour par Saarstahl Ascoval.En effet, en corollaire du projet Macaron, la CAVM prévoit la création d’une route reliant le port aux différents occupants de la zone industrielle du Galibot et pas seulement le projet Macaron.
Cette route franchira la voie ferrée au nord du site.
Bonjour,
j’ai participé à la réunion du 13 mai, j’ai bien compris l’attention portée sur l’écologie et le reste du projet, je réitère donc ma question et j’insiste car le développement industriel c’est bien mais il y a de la vie autour et il n y a que ceux qui seront concernés qui peuvent en parler car ils subissent.
Nous habitants du bas marais sommes inquiets du flux de véhicules supplémentaires qui n’est pas chiffrable pour le moment. ( camions d’expéditions et voitures des salariés (400)), notre route départementale est déjà plus que fréquentée suite à la création du nouveau contournement nord et le développement du port et autres.
Cette route limitée à 50km est traversée par une voie ferrée ce qui génère énormément de bruit lors de la traversée des camions jours et nuit.
Nous souhaitons que ce sujet soit analysé avec le département pour améliorer la sonorité et la sécurité de cette route en prévision de ce projet comme fait sur la commune de Bruay sur l’Escaut.
( de nombreuses habitations sont présentes le long de cette route)
La Ville nous aide sur ce sujet avec ses moyens mais le département ne fait aucun effort.
Des familles , des élèves , des sportifs empruntent tous les jours cette portion de route et de nombreux accidents sont répertoriés tous les ans.
Merci de votre retour.
Bonne journée
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre participation à la réunion publique d’ouverture et votre contribution à la concertation.
Comme indiqué lors de la réunion publique, les études précises sur le trafic routier ne sont pas encore finalisées à ce stade du projet, mais AXENS souhaite en limiter au maximum l’impact, en visant notamment un approvisionnement en matières premières à 100 % par la voie fluviale, permettant de réduire le recours aux poids lourds.
S’agissant des enjeux de sécurité, AXENS entend travailler avec les collectivités compétentes et les services de l’État pour assurer une bonne insertion du projet dans le réseau routier, afin de favoriser la sécurité de l’ensemble des usagers.
Quels postes proposez-vous pour l'entreprise ?
(Question adressée lors de la rencontre de proximité du 14 mai 2025 au supermarché Auchan de Saint-Saulve)
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
L’usine de matériaux actifs de cathode pour batteries qu’AXENS souhaite implanter à Saint-Saulve nécessiterait différents types de postes pour assurer son fonctionnement en continu. Il s’agirait notamment de métiers liés à la production, à la logistique, aux utilités (énergie, eau, etc.), au contrôle qualité, à la maintenance des équipements, ainsi qu’aux fonctions administratives (gestion, ressources humaines, informatique, etc.).
Ces besoins concerneraient des profils variés : ouvriers, techniciens, agents de maîtrise et cadres avec des niveaux de formation allant du Bac à Bac +5.
Les informations concernant les postes et les compétences recherchées seront notamment précisées lors de l’atelier du mercredi 4 juin 2025 intitulé « Emploi, filière, attractivité : quelle contribution du projet MACARON pour le Valenciennois ? », qui se tiendra à la salle des fêtes de Saint-Saulve.
Bonjour,
Les sites Seveso seuil haut sont les usines considérées comme présentant « un risque majeur» de catastrophe industrielle. Nous avons déjà à proximité l’usine PPG de Saultain qui est dans cette catégorie.
J’aimerais savoir pourquoi la future usine Axens de Saint-Saulve a été classée en site Seveso seuil haut et quels sont les risques encourus pour la population.
En cas d’incendie sur le site, est-ce que les cathodes de batteries électriques présentent des risques d’explosion en cas de surchauffe ou si elles subissent de fortes déformations ? De même sur les lieus de stockage du lithium.
Qu’il y a-t-il de prévu en cas d’explosion sur le site de stockage des cellules, les fumées étant toxiques ainsi que les métaux lourds utilisés qui seraient dissipés dans l’atmosphère?
J’habite rue du Bas Marais à Saint Saulve et suis à moins d’un km du lieu d’implantation de cette usine.
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
L’usine de production de matériaux actifs de cathode (CAM) pour batteries, prévue à Saint-Saulve, serait classée Seveso seuil haut en raison des quantités et des types de substances présentes sur le site, conformément à la réglementation européenne sur les installations susceptibles de présenter des risques d’accidents majeurs (directive Seveso III). Ce classement permet d’imposer des exigences renforcées en matière de sécurité, de maîtrise des risques et d’information du public.
Dans le cas du projet MACARON, les substances concernées sont le nickel, le manganèse, le cobalt et le lithium, classés comme dangereux en raison de leur toxicité, et non pour un risque particulier d’explosion ou d’incendie. Les matériaux actifs de cathode, bien que liés au secteur des batteries, ne présentent pas les mêmes risques de combustion que celles-ci.
Pour prévenir tout risque lié à ces substances, AXENS prévoit notamment des installations en béton assurant l’étanchéité, des systèmes de confinement pour le stockage des matières premières et les ateliers de production, des protocoles de sécurité rigoureux, la filtration des fumées issues des phases de traitement thermique, ainsi que le recours aux meilleures techniques disponibles (MTD) afin de limiter tout risque de dispersion dans l’air, l’eau et les sols.
Au-delà des mesures prévues par AXENS dans la conception de l’usine, le classement Seveso seuil haut implique la mise en œuvre de mesures de sécurité renforcées, encadrées par la réglementation.
L’une des étapes clés de cette démarche est l’élaboration de l’étude de dangers qui permettra d’identifier précisément les zones à risque. Compte tenu du faible niveau de risques d’incendie et d’explosion, AXENS met tout en œuvre pour que ces zones restent strictement confinées à l’intérieur du périmètre de l’usine.
Le classement Seveso permet ainsi d’anticiper et de prévenir les risques en imposant des standards élevés en matière de prévention, de protection et de contrôle.
Bonjour,
L'implantation du centre de production Axens soulève deux questions importante pour maintenir le confort de vie des riverains. Habitant à 860 Mètres de cette future implantation, je suis directement concerné par cette installation.
1) Le cycle de l'eau est un élément primordial pour un équilibre des lieux non urbanisé. Bien que l'usine s'implante sur un terrain précédemment urbanisé et donc sans valeur spécifique en matière de biodiversité, il est néanmoins prévu dans le process de fabrication qu'un flux d'eau continu soit prélevé autour du site pour le refroidissement du cycle de cuisson. Le porteur de projet n'apporte pas d'explication claire quant au process finalement sélectionné en matière de refroidissement, et est donc incapable d'apporter une vue précise de la quantité d'eau qui sera prélevée sur la zone. Par ailleurs, les simulation font état de quantité particulièrement importante sur certains type de process. Il est indispensable d'avoir une vue claire sur l'impact de ces prélèvement au sein de la zone pour éviter tout assèchement significatif des zones humides, ou en apportant des difficultés de maintien des niveaux de nappes phréatiques, ou du canal de l'Escaut attenant. Afin d'éviter un impact significatif, je recommande au porteur de projet de faire un choix de refroidissement par cycle fermé évitant tout déperdition de fluide par évaporation.
Quel est le cycle de refroidissement choisit par Axens, et quel sera l'impact sur le cycle de l'eau précis et chiffré au fur et à mesure de la montée en charge de la production ? Quelles sont les mesures prises pour limiter cet impact ? Une étude hydrologique a-t-elle été conduite pour vérifier le comportement des affluents au cours d'épisodes de sécheresse ?
2) En tant que riverain, nous faisons déjà face à de nombreuses difficultés de circulation aux heures de pointe notamment sur l'axe de la D75, de l'échangeur de Bruay jusqu'au rond-point de la D75E. La mise en place du contournement Nord a déjà ajouté un flux significatif sur cet axe, d'autant que celui-ci vise à décharger l'autoroute A2 permettant de rejoindre l'A23 depuis la D649 de manière rapide. Le choix politique de construire cet axe en 2x1 voie devient plus que discutable quant aux futurs implantations prévues sur la zone ou Axens envisage son projet.
La typologie de cet axe D75 permet une transformation en 2x2 voies, projet maintes fois réclamées par les instances économiques dont je fais partie, mais politique ayant le courage de prendre cette décision.
L'ajout de 400 collaborateurs pouvant emprunter cet axe, additionné aux nombreux poids lourds destinés à livrer la production locale de produit fini devant emprunter l'A2 vont considérablement augmenter les flux de circulation sur cet axe, rendant cette partie de l'arrondissement particulièrement difficile d'accès pour les riverains alors qu'il était historiquement réputé pour être le plus fluide suite aux différentes fermetures d'usines.
Les usages de la voiture ont considérablement changé depuis la fin de l'intense activité économique de cette zone, et il apparait désormais que les voiries sont lourdement sous-dimensionnée pour accueillir les flux de la société Axens et d'autres futures implantations.
Quelle mesure la société Axens a-t-elle prise pour limiter son impact sur les flux de circulation ? Ceux-ci peuvent-ils être évalués de manière fine ? Une étude d'impact peut-elle être conduite pour vérifier l'état de saturation de cet axe ? La société Axens peut-elle faire pression sur les instances politiques afin de pousser à ce que la modernisation et l'augmentation de capacité de la D75 soit réalisé en amont de l'implantation de Axens ?
Je vous remercie pour votre analyse et les réponses qui seront formulées.Cordialement,
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
Concernant l’eau, une étude hydrologique est en cours de réalisation. Il s’agit d’une obligation réglementaire dans le cadre du dossier de demande d'autorisation environnementale, dont les résultats seront mis à la disposition du public lors de la consultation organisée dans le cadre de l’enquête publique.
Comme vous l’avez relevé, le procédé de production de matériaux actifs de cathode (CAM) pour batteries nécessite le recours à l’eau principalement pour refroidir les flux d’oxygène et d’air qui sortent des fours de traitements thermiques (NB : on rappelle que l’usine Macaron ne recourt pas à des combustibles et donc n’émet quasiment pas de CO2) . En effet, comme indiqué dans le dossier de concertation, à ce stade très en amont du projet, plusieurs options sont à l’étude afin de limiter les prélèvements sur la ressource et d’optimiser les usages.
Pour le refroidissement, différentes options techniques existent, allant du refroidissement par évaporation — solution standard qui impliquerait des prélèvements dans l’Escaut et une consommation de 700 m³ par jour — à des systèmes sans consommation d’eau, mais plus énergivores.
Des solutions intermédiaires combinant les deux approches sont également à l’étude, comme le recours à des pré-refroidisseurs adiabatiques permettant de réduire les besoins en eau jusqu’à 80 %.
A ce stade l’utilisation d’eau de l’Escaut est privilégiée et il n’est pas prévu de réaliser de forage prélevant des eaux souterraines. L’option de prélèvement dans l’Escaut a déjà fait l’objet de discussions entre AXENS et Voies Navigables de France (VNF). VNF n’a pas émis d’objection quant aux quantités consommées.
Le recours à un réseau d’eau industrielle qui pourrait être mis à disposition par la CAVM pourrait également permettre d’éviter de pomper l’eau dans le fleuve et d’orienter les rejets, préalablement assainis, vers le réseau municipal plutôt que dans le milieu naturel.
AXENS évalue actuellement un large spectre d’options afin d’identifier la plus adaptée, c’est-à-dire celle qui permettra à la fois de limiter les prélèvements sur la ressource et de réduire les rejets dans l’Escaut. La solution définitive figurera dans le dossier de demande d’autorisation environnementale qui sera remis aux autorités à la fin du troisième trimestre 2025 ce qui déclenchera une enquête publique sous la responsabilité d’un commissaire enquêteur désigné par le tribunal administratif compétent. Durant cette enquête publique les riverains pourront à nouveau s’exprimer.
Vous suggérez de recourir à un fonctionnement en circuit fermé. Cette solution peut être envisagée pour l’étape de lavage du procédé. Dans cette configuration, la consommation journalière serait limitée, et évaluée à 50 m³.
AXENS tient par ailleurs à souligner son savoir-faire en matière d’exploitation d’unités de production industrielle en contexte de stress hydrique, comme le démontre l’expérience de son usine située dans le Gard, où l’entreprise a su adapter ses pratiques aux contraintes liées aux tensions sur la ressource en eau.
Concernant le trafic routier, l’impact du projet fera également l’objet d’une étude spécifique dans le cadre du dossier de demande d’autorisation environnementale.
Vous suggérez de transformer la D75 en 2x2 voies. Toutefois, une telle décision ne relève pas de la responsabilité du maître d’ouvrage.
Bien conscient des enjeux liés au trafic routier dans la zone, AXENS souhaite cependant tout mettre en œuvre pour en limiter l’impact. L’une des raisons du choix du site d’implantation est liée à la possibilité de viser 100 % des approvisionnements par voie fluviale, ce qui permet de réduire le recours aux poids lourds.
Concernant la distribution de la production de CAM en sortie d’usine, les moyens privilégiés, tout comme les itinéraires, dépendront de la localisation des clients finaux.
Si, finalement, l’ensemble de la production de CAM était livré par la route, cela représenterait 4 camions par jour ouvré.
Concernant le trafic lié à ses futurs salariés, AXENS est prêt à étudier des solutions de transport en commun qui desserviraient l’ensemble de la zone industrielle du Galibot, notamment pour le personnel travaillant à la journée. Rappelons que, l’activité de l’usine Macaron est continue (3x8), ce qui signifie que l’ensemble des salariés n’est jamais sur le site en même temps et qu’une grande partie de l’effectif travaille en horaire décalé. Ainsi la charge additionnelle sur le réseau routier serait lissée et relativement faible.
De manière générale, AXENS entend travailler avec les collectivités compétentes et les services de l’État pour assurer une bonne insertion du projet dans le réseau routier local, afin de limiter son impact et de favoriser la sécurité de l’ensemble des usagers.
J'habite une commune proche de ce futur site industriel. Je me réjouis par avance de ce projet, j'ai cependant quelques questions.
Dans le dépliant il est stipulé que l'approvisionnement se fera essentiellement par voie fluvial, en sera-t-il de même pour les expéditions ?
Concernant le risque SEVESO, quelles mesures concrètes seront prises pour notre sécurité ?
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
En effet, le projet prévoit que 100 % des approvisionnements en matières premières soient réalisés par voie fluviale, via le port de Bruay-Saint-Saulve.Pour ce qui est des expéditions de produits finis, le choix du mode de transport dépendra de la localisation des clients. Une priorité sera donnée au fluvial et au routier dans un premier temps, le rail pourrait être une solution envisageable à plus long terme. À titre d’ordre de grandeur, si l’ensemble de la production devait être acheminée par la route, cela représenterait un volume d’environ quatre camions par jour ouvré.
L’usine de matériaux actifs de cathode (CAM) pour batteries sera effectivement classée Seveso seuil haut, en raison du stockage de substances comme le nickel, le cobalt, le manganèse et le lithium. Ce classement n’est pas lié à un risque d’explosion ou d’incendie, mais à la toxicité de ces substances en cas d’exposition prolongée ou non maîtrisée.
Ce classement Seveso impose la mise en œuvre de mesures de sécurité renforcées, strictement encadrées par la réglementation.
Sachez qu’AXENS intègre notamment dans la conception de l’usine afin de limiter les risques de contamination des produits et des hommes :-
Des installations en béton étanche
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Des systèmes de confinement pour les matières premières et les ateliers de production
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Des protocoles de sécurité rigoureux
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La filtration des fumées issues du traitement thermique
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Le recours aux meilleures techniques disponibles pour limiter tout risque de pollution de l’air, de l’eau ou des sols
En complément, une étude de dangers est en cours de réalisation. Celle-ci permettra de délimiter précisément les zones à risque, qui devraient rester strictement confinées à l’intérieur du périmètre de l’usine, compte tenu du faible niveau de risques d’incendie et d’explosion.
Par ailleurs, un Plan d’opération interne sera également mis en place, en lien avec les services de secours, et des exercices réguliers d’alerte seront organisés.
Ces questions seront abordées lors de l’atelier thématique "Eau, sécurité, cadre de vie et raccordement", qui se tiendra le mardi 10 juin à Bruay-sur-l’Escaut.
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Bonjour,
Pourquoi l'usine est-elle classée Seveso seuil haut alors que vous dites qu'il n'y a aucun risque ?
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution à la concertation.
L'usine MACARON est classée Seveso seuil haut en raison des quantités et de la nature des substances utilisées et stockées sur le site : le nickel, le manganèse et le cobalt. Ces matières premières peuvent présenter des risques pour la santé en cas d’exposition prolongée ou non maîtrisée.
Ce classement Seveso ne signifie pas que l’usine présente un danger imminent ; il reflète avant tout un niveau élevé d’exigence réglementaire. Il impose des obligations renforcées en matière de sécurité industrielle, de réduction des risques et de suivi permanent. Il a été conçu précisément pour prévenir les accidents industriels graves, grâce à une politique de prévention rigoureuse et encadrée.
Dans ce cadre, AXENS met en œuvre toutes les mesures nécessaires et s’appuie sur les meilleures techniques disponibles (MTD) pour contenir les dangers au sein du site, éviter la dispersion des substances dans l’environnement et assurer la protection des salariés, des riverains et de l’écosystème local.
Cela inclut :
• Des installations en béton étanche
• Des systèmes de confinement pour les matières premières et les ateliers de production
• Des protocoles de sécurité rigoureux
• La filtration des fumées issues du traitement thermique
• Le recours aux meilleures techniques disponibles pour limiter tout risque de pollution de l’air, de l’eau ou des solsEnfin, il est aussi essentiel de rappeler qu’il n’existe pas de risque zéro en matière industrielle, mais que la réglementation Seveso impose de tout faire pour tendre vers cet objectif. Elle permet un encadrement strict du fonctionnement de l’usine et une information continue des pouvoirs publics et des citoyens.
Ces questions seront notamment abordées lors de l’atelier thématique "Eau, sécurité, cadre de vie et raccordement", qui se tiendra le mardi 10 juin à Bruay-sur-l’Escaut.
Bonjour,
Ceci est ma deuxième demande, la première étant restée sans réponse de votre part.
Pourquoi le site de Saint Saulve sera classé SEVESO niveau haut et sera sans risques?
Que se passera t'il en cas d'incendie, sachant qu'il est impossible d'éteindre les feux de batteries et que l'usine va recycler des vieilles batteries.
Nous subissons déjà la pollution sonore de la zone industrielle, en cas d'incendie que deviendront les habitants, la flore, la faune et l'eau avec les fumées toxiques.
Le lieu choisi n'est vraiment pas approprié, d'autant plus que le nouveau groupe scolaire va ouvrir prochainement et qu'un éco village est en projet de construction à proximité.
A vous lire bientôt j'espère.
Cordialement
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre nouvelle contribution à la concertation.
Une réponse est en cours d’élaboration et vous sera apportée dans les plus brefs délais.
Concernant votre précédente contribution, déposée le 27 mai, nous tenons à préciser qu’une réponse y a bien été apportée dès le 28 mai. Celle-ci est consultable ci-dessus, en cliquant sur la question précédente.
Quels dispositifs d'alerte et d'information pour les populations riveraines en cas de pb (incendie, par ex) ?
Une éducation aux risques - sensibilisation et formation - sera-t-elle mise en place ? Du matériel d'urgence (comme masque FFP2, filtre pour l’air intérieur serait-il fourni à titre préventif ainsi que précautions et conduite "élémentaires".
Dans ces cas quels serait le périmètre concerné (zone géographique) ?
Un suivi de la qualité de l'air en temps réel est-il/serait-il possible ?
Réponse d'AXENS :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre contribution.
Une réponse complète est en cours d'élaboration.